dimanche 26 décembre 2010

Quelques souvenirs de 2010


Chaque année, trois événements viennent ensoleiller notre morne existence : Pâques, Noël et l'annonce de la sélection musicale d'Infrasons. Cette dernière est particulièrement attendue et certains animaux vont, selon les zoologistes, jusqu'à retarder leur période d'hibernation pour ne pas manquer l'événement. Après 2007, 2008 et 2009, notre site est aujourd'hui prêt à vous présenter sa liste des plus chouettes chansons de 2010.

Comment introduire cette sélection ? D'abord en précisant qu'il n'y a pas eu de révolutions musicales cette année. Nous ne sommes plus dans les années 60, temps où la production musicale se réinventait tous les six mois. Aujourd'hui, et depuis 15 ans, on se contente avant tout de mimer, sampler et recycler des sonorités anciennes. Ce mimétisme n'est toutefois pas sans noblesse, et il n'empêche pas l'écriture de bonnes chansons.

J'ai évoqué le phénomène de résurgence des courants musicaux, je me dois donc d'insister sur le grand retour du rock psychédélique qui, après avoir été initié l'an passé, a pris de l'ampleur en 2010. Le psyché a le vent en poupe, qu'il s'agisse de son versant Pop à la production aérienne et ambitieuse (Tame Impala, MGMT) ou de son envers caverneux et souterrain (porté par une myriade de groupuscules américains : Fresh & Onlys, Oh Sees, White Fence, White Denim, Amen Dunes,...).

Si les Américains ont repris la tête dans la lutte pour la suprématie du rock'n'roll (notamment grâce à la richesse de leur scène garage avec Ty Segall, Harlem ou les Strange Boys), les Britanniques ont dû assister, impuissants, au déclin de leur Empire. Infrasons fait toutefois confiance à la perfide Albion : elle retrouvera à coup sûr son rang dans les années à venir car, ne l'oublions pas, les Anglais ont la Pop dans le sang.

Et en France ? 2010 n'a pas été une grande année. Notons malgré tout un amusant retour du Yéyé, qui plus est de qualité (Vanessa Contenay-Quinones, Fabienne Delsol, les Limiñanas). Mention spéciale aux Limiñanas dont l'album pourrait concourir au titre de meilleur disque de l'année, toutes catégories confondues.

Mode d'emploi : Infrasons se modernise ! Par un clic gauche sur le titre des chansons, vous ferez désormais apparaître un lecteur qui vous permettra d'écouter les morceaux et d'enchaîner avec les pistes suivantes.

Le téléchargement des chansons s'effectue par un clic droit sur le nom de la chanson, puis par un clic sur «Enregistrer la cible sous...».

Attention cependant : par respect pour les artistes et pour l'industrie musicale (dont je suis le principal actionnaire), les morceaux seront retirés dans quelques semaines. Alors, pas de temps à perdre.



Attacks - Are You ?
(Extrait de That's Mister Attack to You)
Un morceau plein de «Jgrrrloïnnnng !» explosifs qui laisse penser qu'un ampli Marshall a été branché sur le carillon de Big Ben. Les amateurs des Who et des Creation seront ravis.


Janski Beeeats - Tous les méchants doivent mourir
(site / article Infrasons)
Un titre amusant pour cette perle électro-rétro. En l'écoutant, on ne peut s'empêcher de penser à un Super Mario qui aurait bu trop de caféine. Dommage simplement que le morceau mette tant de temps à démarrer.


Black Keys - Tighten Up
(extrait de Brothers / site)
Le tube de l'année, sans conteste. Et pourtant, Dieu sait si le Blues n'est pas vendeur aujourd'hui. Mais avec un zeste de Pop, une production soignée et un riff accrocheur, tous les miracles sont possibles.


Tim Cohen - Oh, Oh, Oh
(extrait de Laugh Tracks / site)
Tim Cohen est un hyperactif. Pendant que les groupes de Pop Indé barbants mettent 4 ans à sortir un album, lui en enregistre 2 ou 3 chaque année avec les Fresh & Onlys (voir ci-dessous) dont il est le chanteur. Et comme cela ne satisfait pas encore sa verve créatrice, il mène en parallèle une prolifique carrière solo. Le plus étonnant est que la qualité est toujours au rendez-vous, comme le prouve cette sympathique chanson folk.


Edwyn Collins - Losping Sleep
(extrait de Losing Sleep / site)
Edwyn Collins est le héros du moment sur Infrasons. L'ancien chanteur d'Orange Juice et interprète du tube «A Girl Like You» fait son retour et signe une véritable perle Mod avec «Losing Sleep». Les adeptes de Soul blanche, rythmée et dansante apprécieront. Les insomniaques aussi.


Conspiracy of Owls - Three
(extrait de Conspiracy of Owls)
Sans conteste l'un des meilleurs groupes de ces 10 dernières années, les Go se sont séparés récemment. Il ne s'agit heureusement que d'une fin en trompe-l'oeil puisque les deux leaders du groupe viennent de monter un groupe nommé Conspiracy of Owls, toujours avec cet amour pour les années 60 et cette facilité à écrire des mélodies marquantes.


Vanessa Contenay-Quinones - Pluies de Paris
(Extrait de Allez pop !)
Avec ces «Pluies de Paris», l'ancienne chanteuse de Vanessa et les O's nous offre un chef-d'œuvre Pop et Yéyé que n'auraient pas renié Françoise Hardy ou Dani.



Coral - Another Way
(Extrait de Butterfly House, édition Deluxe / site / article Infrasons)
Il n'y a pas si longtemps, les Coral étaient le meilleur groupe du monde. Leur discographie parfaite, parsemée d'arpèges cristallins, forçait l'admiration des amateurs de Pop avec un P majuscule. Et puis il y a eu le départ du guitariste Bill Ryder-Jones et la sortie de Butterfly House, album ennuyeux et sans étincelle, à tel point que l'on se demandait s'il y avait encore un intérêt à s'intéresser à ce groupe. La réponse est : oui, mille fois oui ! Car l'édition Deluxe de l'album cache un morceau bonus («Another Way») qui est, n'ayons pas peur des mots, la plus belle chanson de l'année. Les champions ne meurent jamais.


Cults - Go Outside
(Extrait de Cults 7")
Mystérieux duo new-yorkais, les Cults n'ont encore que trois chansons dans leur discographie. C'est amplement suffisant pour percevoir leur talent. «Go Outside», avec son chant féminin et son xylophone, sonne comme une comptine de noël et sied bien à la saison.


Fabienne Delsol - Pas adieu
100% Yéyé, 100% mièvre, cette chanson détruit pourtant tout sur son passage. La faute à cette guitare entêtante qui joue à «Stoppe» et «Repars» et à l'excellent travail sonore effectué par les studios Toe-Rag de Liam Watson (également producteur des sus-mentionnés Attacks).


Duck sauce - Barbra Streisand
(extrait du simple Barbra Streisand)
En général, sur Infrasons, on a davantage de respect pour les musiciens que pour les remixeurs qui se contentent de sampler des morceaux et d'en modifier quelques détails. Mais le Diable est parfois dans les détails et ce «Barbra Streisand» est d'une efficacité proprement diabolique.


Fresh & Onlys - Summer of Love
(extrait de Play it)
Les Fresh & Onlys sont le seul groupe (avec les Strange Boys) à figurer deux années de suite dans la sélection Infrasons. Ce n'est pas un hasard. Tim Cohen (voir ci-dessus) et sa bande nous sidèrent à chaque fois par leur capacité à enchaîner des dizaines de chansons psychédéliques, accrocheuses et originales.


Go ! Team - I'm Not Satisfied
(extrait du simple Buy Nothing Day / article Infrasons)
Les Go ! Team ont eu la bonne idée de reprendre un morceau des obscures Betty & Karen, accompagnés au chant par la française Soko. Le son «Groupes de filles des années 60» (Ronettes, Shangri-las,..) a été recréé à la perfection, et il est bien difficile de deviner qu'il s'agit d'un morceau datant de 2010.
PS : par curiosité, j'ai cherché la version originale, et je peux vous dire qu'elle est bien meilleure. J'ai dû l'écouter dix fois de suite (écouter ici) !


Hacienda - I Keep Waiting
(extrait de Big, Red and Barbacoa / article Infrasons)
Après un excellent album sorti en 2008, les Chicanos d'Hacienda confirment leurs excellentes dispositions pour la Pop simple, jolie et efficace. «I Keep Waiting» est sans conteste l'une des plus belles chansons de l'année, portée par un jeu de choeurs que n'auraient pas renié les Beach Boys. Notons que Dan Auerbach (chanteur des Black Keys) fait partie intégrante du groupe ; voilà à coup sûr l'un des grands hommes de l'année.


Harlem - Gay Human Bones
(extrait de Hippies)
Avec Ty Segall, Harlem est le groupe qui agite le plus la scène garage depuis la disparition de Jay Reatard. Les Texans pratiquent un surf rock teigneux, comme si les Beach Boys décidaient de faire un duo avec un banc de piranhas affamés. Mais s'il y a bien une chose à retenir, c'est le sens aiguisé de la mélodie dont font preuve ces garçons ; un peu comme si MGMT était resté enfermé dans un garage.


Sharon Jones & les Dap-Kings - Mama Don't Like My Man
(acheter I Learned the Hard Way / site)
Sharon Jones a maintenant acquis une belle réputation dans nos contrées. Ce n'est que justice puisqu'il s'agit de LA grande chanteuse Soul en activité, digne héritière d'Aretha Franklin.


Liechtenstein - Passion for Water
(extrait du simple Passion for Water)
Il y a quelque chose de reposant chez les Suédoises de Liechtenstein. Guitares carillonnantes, chœurs féminins, minimalisme maîtrisé : cette simplicité est synonyme de qualité.


Limiñanas - Je suis une go-go girl
(extrait de The Limiñanas)
La vraie bonne surprise hexagonale ! Si Perpignan s'illustrait jusque-là davantage dans la conquête du bouclier de Brennus que dans les vapeurs psychédéliques, les Limiñanas sont en train de changer tout ça. Avec un album constellé de perles 60s (pour la plupart chantées en français), le duo a décidé d'aller chercher les Anglo-saxons sur leur terrain.


MGMT - Flash Delirium
(extrait de Congratulations)
MGMT nous a gratifié du morceau le plus fou de l'année. Il faut forcément une part de génie pour composer un hymne aussi déstructuré et grandiose à la fois. Les membres du groupe sont des gens qui, lorsqu'ils le veulent, parviennent à évoluer dans une autre division, loin loin loin au-dessus de leurs confrères.


Moles - The Mysterious End of Friend no.2 ?
(extrait de The Future Sounds of Ashton)
Il n'y a que les Anglais pour composer et interpréter des chansons de cette trempe. Le phrasé typiquement britannique du chanteur et le je-ne-sais-quoi de précieux de la mélodie ne laissent aucun doute : les Britanniques préparent leur revanche et reprendront bientôt leur place dans le concert des nations rock'n'roll.


Plan B - She Said
(extrait de The Defamation of Strickland Banks)
Avec sa gueule de petite frappe anglaise, Plan B s'inscrit dans le courant prônant un retour à la Soul des années 60 (Aloe Blacc, Mayer Hawthorne,...) ; Soul qu'il parsème néanmoins d'éléments Hip Hop. Ce mélange est une vraie réussite sur «She Said».


Ty Segall - Sad Fuzz
(extrait de Melted)
Ne nous fions pas à l'allure de surfeur californien de Ty Segall : ce garçon est le nouvel empereur du rock garage ; et si le morceau phare de son dernier album se nomme «Caesar», c'est parce qu'il compte mener les légions de rockeurs obscurs et teigneux à la victoire ! Les chansons de Ty Segall se démarquent par leur nervosité ahurissante, renforcée par la saturation extrême des enregistrements. Cet aspect rageur n'empêche pas une qualité d'écriture hors du commun, comme le prouve «Sad Fuzz», chanson sur laquelle Ty a tout d'un John Lennon en colère.


Shining Twins - Stix + Stonez
(article Infrasons)
Derrière leurs airs de petites filles modèles, les Shining Twins proposent un rock garage au son sale et énergique. Elles pourraient bien être les sœurs du regretté Jay Reatard.


Strange Boys - Be Brave
(extrait de Be Brave)
La scène rock'n'roll américaine ne finit pas de nous étonner. Têtes de proue de ce mouvement souterrain, les Strange Boys ont opté pour un Rythm'n'Blues accrocheur, proche des premiers disques des Rolling Stones. Le groupe est toutefois reconnaissable entre mille grâce à la voix gémissante du chanteur qui ferait presque passer Bob Dylan pour un chanteur lyrique. Quoi qu'il en soit, les Strange Boys sont les meilleurs pourvoyeurs de riffs du moment.


Tame Impala - Solitude is Bliss
(extrait de Innerspeaker/ site)
Ces Australiens chevelus nous ont offert l'un des meilleurs disques de l'année. La force de Tame Impala est de réconcilier psychédélisme des années 60 et production sonore ambitieuse. L'intérêt de leurs chansons tient ainsi autant à la qualité des mélodies qu'au déluge d'effets rétro-futuristes qui les parsèment (échos, réverbérations, phasage,...).


Vermin Poets - Baby Booming Bastards
(extrait de Poets of England / article Infrasons et )
Une année sans un album de Billy Childish, ce ne serait pas une vraie année. Attention cependant, l'ami Billy n'est pas le personnage principal des Vermin Poets (son nouveau groupe) puisqu'il tient seulement la basse et assure les choeurs. Mais ne faisons pas la fine bouche, le disque ressemble en tous points à du Billy Childish et, pour être plus précis, à sa période Buff Medways. Il est étonnant, à ce titre, de penser que Childish n'a découvert que tardivement les Who car, depuis lors, il est réellement obsédé par ce groupe et par leur morceau «A Quick One (While He's Away») . Les Vermin Poets s'en inspirent amplement pour leur «Baby Booming Bastards».


White Fence - I'll Follow You
(extrait de White Fence)
À bien y réfléchir, je crois que je n'ai jamais entendu de morceau qui ressemble autant à une chanson des Kinks. Ce rythme nonchalant, presque bossa nova, ces paroles que l'on sent chantées les yeux à demi-clos : voilà la marque de fabrique du plus fabuleux groupe de tous les temps dans sa période 1966-68. Tirons donc notre chapeau à Tim Presley (qui compose à lui seul White Fence) pour cette prouesse consistant à recréer le son des Kinks. Petite parenthèse : Tim Presley officie également chez les Strange Boys (lire plus haut) ; comme quoi tout s'enchevêtre dans ce monde.


Women - Heat Distraction
(extrait de Public Strain)
L'intro de l'année, ça ne fait aucun doute ! Avec ce terrifiant «Heat Distraction», les Canadiens de Women signent la bande originale parfaite pour un film d'horreur.



Young Veins - The Other Girl
(extrait de Take a Vacation !)
Finissons notre sélection avec de la Power Pop tout ce qu'il y a de plus gentille. Et en matière de Power Pop, difficile de respecter autant les codes que les Young Veins : guitares carillonnantes, mélodies entraînantes inspirées par les premiers Beatles, choeurs maîtrisés, paroles romantiques qui citent trente fois à la minute le mot «Girl» ; tous les ingrédients du genre sont réunis sur ce morceau !



jeudi 9 décembre 2010

La minute Yéyé (8) : Elsa Leroy / Delphine

Vous attendiez ce moment depuis une éternité (deux ans pour être précis) mais, bonne nouvelle, Infrasons renoue aujourd'hui avec la glorieuse tradition de la «Minute Yéyé». Et puisque nous avons du retard à rattraper, deux pépites sont au programme ; même le Père Noël ne saura vous en offrir autant.

Delphine


Mélanger deux chanteuses dans un même article : voilà qui peut sembler un peu brouillon et indigne d'un blog aussi respectable qu'Infrasons. Détrompez-vous, ce choix s'appuie sur une réflexion éditoriale mûrement pensée et repensée. Car, voyez-vous, il y a un thème précis aujourd'hui : nous allons vous présenter deux chanteuses francophones qui ont repris, et même sublimés, des morceaux américains oubliés en y mêlant savamment pop gentille et psychédélisme orientalisant.

Honneur à la Belgique tout d'abord avec Delphine et «La fermeture éclair». Le morceau n'est pas, à proprement parler, une reprise puisqu'il reprend les bandes instrumentales enregistrées par le groupe We the People pour leur morceau «In the Past» ; Delphine substitue simplement sa voix à celle du chanteur américain.

Voilà qui ouvre une parenthèse sur We the People, groupe qui a bénéficié d'une petite renommée en Floride au milieu des années 1960, avant d'être redécouvert quelques années plus tard par les archéologues du rock, séduits par la nervosité et par l'entrain de leurs enregistrements. Parmi la myriade des groupes garage 60s, We the People avait une arme secrète : un instrument unique fabriqué par le grand-père d'un de leurs amis. Appelée «Octachord», cette curiosité, entre le sitar et la mandoline, produisait un son qui seyait parfaitement à la vague psychédélique de 1966.

Par quelle miracle cette chanson s'est-elle retrouvée en Belgique, reprise par une dénommée Delphine ? Cela reste un mystère. Ce qui est certain, en revanche, c'est que les producteurs de la demoiselle ont su fait bon usage de ces bandes sonores. Car cette version dépasse le statut d'«amusante curiosité» dans lequel on classe généralement les reprises Yéyé. Cette fois, il s'agit d'un chef-d'oeuvre, et les paroles intelligentes et prudes (qui ne sont pas sans rappeler le «J'suis d'accord» de Françoise Hardy) ajoutent au mystère distillé par l'«Octachord».

Delphine - La fermeture éclair (1966)
(Acheter Pop à Paris, volume 1)

Elsa Leroy


Mai 1965 : Elsa Leroy est au sommet du monde ; les portes de l'Olympe semblent s'ouvrir à elle. Véritable élue parmi les mortels, elle vient de recevoir le titre de «Mademoiselle Âge Tendre», glorieuse distinction décernée par le magazine du même nom (une sorte de «Jeune et Jolie» des temps anciens).

Auréolée de ce nouveau statut, elle est immédiatement entraînée dans les studios pour y enregistrer un 45 tours. Coup de chance, les margoulins qui suivent sa carrière ont du goût et lui font reprendre une chanson des Beau Brummels : «Just a Little» (repabtisée «Mieux vaut tard que jamais»). Avec cette ballade folk carillonnante, le groupe de San Francisco vient d'obtenir un joli succès aux Etats-Unis et est en train de poser les jalons de la nouvelle scène californienne (aux cotés des Byrds).

Mais Elsa et ses producteurs ont décidé de faire encore mieux : la rythmique est légèrement accélérée, le son est «orientalisé» de façon à couvrir la chanson d'un voile psychédélique ; et puis Elsa Leroy a une voix bien plus jolie que le chanteur des Beau Brummels.

A l'instar de Delphine, Elsa Leroy n'a finalement pas connu le succès. C'est un peu dommage, mais cela ne nous empêche pas de réécouter, 45 ans plus tard, ces deux chansons toutes choux et toutes chouettes.

Elsa Leroy - Mieux vaut tard que jamais (1966)
(acheter Sixties girls, volume 5)
Delphine - La fermeture éclair