samedi 29 septembre 2007
Les Go
jeudi 27 septembre 2007
Mise en garde
La minute Yéyé (1)
Le son du Medway (1)
Personnage hors du commun, Billy Childish est le symbole de cette scène. Dyslexique et issu d'un milieu ... euh, difficile (victime d'abus sexuels durant son enfance de la part d'un ami de la famille ; et comme il le raonte lui-même: "j'ai tabassé mon père à sa sortie de prison (pour trafic de drogue)"). Après s'être essayé à quelques petits boulots (tailleur de pierres, brancardier pour un hôpital psychiatrique), ses peintures lui valent d'intégrer une "art school"... de laquelle il est vite renvoyé. Outre la peinture, Billy s'essaie à différentes formes d'art, formant ainsi les Medway Poets et montant, en plein mouvement punk (1977), son premier groupe musical : les Pop Rivets.
Qu' a fait Billy ces 20 dernières années ? Il est resté dans sa petite ville de Chatham, multipliant les projets musicaux à une cadence record (au moins une centaine d'albums à son actif). Entre deux enregistrements, il peint (fondateur du mouvement Stuckiste), écrit des livres et des receuils de poèmes, misant toujours sur la spontanéité plutôt que sur une démarche artistique longuement réfléchie et re-re-réfléchie.
Son oeuvre fut longtemps produite dans l'indifférence la plus générale, seules les allocations chômage lui ayant permis de vivoter durant 15 ans. Et puis, petit à petit, plusieurs grands de ce monde ont évoqué leur admiration pour ce personnage (et même Kylie Minogue!), contribuant à en faire un artiste culte, adulé par l'ensemble de la scène garage.
Parmi les multiples groupes auxquels il fut aux commandes, il enregistra en 1988 "Who could be proud" sous le nom de Jack Ketch and the Crowmen. Qui était Jack Ketch, me direz-vous? Un célèbre bourreau du XVIIe siècle. Réputé pour son sadisme ... et pour son perfectionnisme (cinq coups de hache et une finition au couteau pour exécuter le duc de Monmouth).
Billy Childish (Jack Ketch and the Crowmen) - Who could be proud (1988)
Prisoners - (Thinking of you) Broken pieces (1985)
mercredi 26 septembre 2007
Evie Sands
Evie Sands, c'est Madame Malchance. Pourtant, tout aurait pu commencer pour le mieux. En 1965, le fameux duo de compositeurs Leiber-Stoller lui offre le merveilleux "Take me for a little while". Las, un être fourbe, à la solde d'une grande maison de disques de Chicago (Chess) se tient dans le studio, prêt à perpétrer un mauvais coup. Et lorsque personne ne fait attention à lui, il s'empare des bandes. En 48 heures seulement, Chess enregistre une version pour l'une des stars de la maison: Jackie Ross : le triomphe est immédiat.
Qu'à cela ne tienne, Evie a une autre cartouche : un affolant "I can't let go", prêt à conquérir toutes les ondes américaines. Mais rien n'y fait, le succès ne vient pas ; ou plutôt si : pour les Hollies qui, en 1966, reprennent la chason. C'est ensuite "Angel of the morning" qui est offert à un autre groupe (Merilee Rush & The Turnabouts).
Enfin, vous l'aurez compris, Evie Sands a dû laissé aux autres le succès qu'une voix hors du commun aurait dû lui assurer. Elle a l'air pourtant si heureuse à vélo sur la pochette de "Anyway that you want me". Car, après tout, la vie est belle.
Evie Sands - I can't let go