Quand on aime vraiment un groupe, on n'est jamais satisfait ; il nous en faudrait toujours plus : plus de disques, plus d'inédits, plus de faces B, plus de trucs, de machins et de bidules. Alors on creuse, on cherche s'il n'y a pas des démos, des lives, des chutes de studio ou des versions a capella qui nous auraient échappé. En général, on est déçu car, si les musiciens ont écarté les morceaux de leur discographie officielle, c'est qu'il y avait une raison.
Alors il faut se rendre à l'évidence : il n'y a plus rien à explorer, plus rien à découvrir chez ces artistes.
Mais parfois, coup de chance, il arrive qu'on tombe sur un sosie, c'est à dire un artiste qui, par coïncidence ou par hommage, est parvenu à produire des enregistrements ressemblant à s'y méprendre à ceux de notre groupe favori. Et là, on se frotte les mains en se disant : chic, chic, chouette, les affaires vont reprendre !
C'est exactement le cas de Faine Jade, sympathique grand dadais dont les chansons ressemblent étrangement à du Syd Barrett ou, dirons-nous, aux premiers Pink Floyd. Le pire, c'est que notre ami n'a même pas dû faire exprès puisqu'il habitait de l'autre côté de l'Atlantique (à Long Island) et qu'il a enregistré ses morceaux en 1968, c'est-à-dire une époque où Pink Floyd n'étaient pas encore de grandes stars et où Syd Barrett n'étaient pas encore totalement (génialement) fou.
Mais nous aurions tort de réduire Faine Jade au statut de sous-Syd Barrett car, et ces deux morceaux sont là pour vous en convaincre, ce garçon possédait un talent simplement stupéfiant, sachant composer des chansons folk mélodieuses et accrocheuses, teintées de reflets psychédéliques et couronnées d'un je-ne-sais-quoi de mystérieux. Le tout avec une production tout à fait décente. Bref, écoutez !
Faine Jade - Introspection
Faine Jade - Don't hassle me
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1 commentaire:
Oui. Au passage, c'est encore un plan Muth...
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