Tous les mardis matin, le comité de direction Stratégie & Expansion du groupe Infrasons se réunit afin de déterminer la ligne éditoriale du blog pour la semaine à venir.
L'événement est toujours l'occasion de décortiquer les dernières tendances musicales, mais aussi d'observer les pratiques commerciales de la concurrence : quelle est par exemple la stratégie marketing de Sous les pavés la plage ou de Requiem pour un twister ? Quelles innovations graphiques sont en train d'être élaborées par People don't dance no more ou la Blogothèque ?
Jeunes consultants aux dents longues ou vieux cadres ventripotents, tous ne partagent qu'un objectif : conquérir de nouvelles parts de marché est faire d'Infrasons l'acteur de référence du secteur.
Or, ce matin, alors que la réunion du comité semblait s'éterniser en discussions houleuses et en désaccords sur la ligne directrice, le sous-directeur chargé de la Prospective proposa une idée qui ne tarda pas à faire consensus : «Aujourd'hui, expliqua-t-il, il n'y a pas de secret : si nous voulons attirer le chaland, il nous faut l'aguicher avec la photo d'une fille magnifique.»
L'événement est toujours l'occasion de décortiquer les dernières tendances musicales, mais aussi d'observer les pratiques commerciales de la concurrence : quelle est par exemple la stratégie marketing de Sous les pavés la plage ou de Requiem pour un twister ? Quelles innovations graphiques sont en train d'être élaborées par People don't dance no more ou la Blogothèque ?
Jeunes consultants aux dents longues ou vieux cadres ventripotents, tous ne partagent qu'un objectif : conquérir de nouvelles parts de marché est faire d'Infrasons l'acteur de référence du secteur.
Or, ce matin, alors que la réunion du comité semblait s'éterniser en discussions houleuses et en désaccords sur la ligne directrice, le sous-directeur chargé de la Prospective proposa une idée qui ne tarda pas à faire consensus : «Aujourd'hui, expliqua-t-il, il n'y a pas de secret : si nous voulons attirer le chaland, il nous faut l'aguicher avec la photo d'une fille magnifique.»
Si tous les membres du comité semblaient partager cette idée, le débat s'engagea toutefois de plus belle ; chacun proposant une actrice ou une starlette susceptible d'officier comme vitrine : Marilyn Monroe ? Trop névrosée. Janis Joplin ? Trop laide. Britney Spears ? Trop chauve. Mimi Mathy ? Trop petite. Diam's? Vous êtes sûrs que c'est une fille ? Yoko Ono ? Et puis quoi encore.
Bref, il arriva un moment où, le ventre gargouillant, chacun commença à se persuader que cette réunion n'allait jamais prendre fin ; alors que les estomacs, eux, commençaient à vraiment prendre faim.
C'est le moment que choisit le chargé de projet Développement International (un jeune homme branché vivant la moitié de la semaine à New-York et parlant sept langues, voire neuf lorsqu' il était soûl) pour complexifier encore le débat : «Ce qu'il nous faudrait, argumenta-t-il, pour adapter notre produit aux attentes du consommateur, c'est associer plusieurs concepts à la fois ; par exemple, l'image de la grâce féminine avec l'électricité et la sauvagerie d'une panthère».
À peine eût-il prononcé ces paroles que le doyen du comité bondit sur ses pattes, en proie à la plus folle excitation : «Mais je sais ! Mais bien sûr! Il n'y a pas à hésiter : notre prochain article parlera de Jayne Mansfield, accompagnée à la guitare en 1965 par un tout jeune guitariste de studio nommé Jimi Hendrix.»
Le doyen avait tranché. La séance pouvait être levée.
Jayne Mansfield (et Jimi Hendrix) - Suey
(acheter I wanna be loved by you à la Fnac)
1 commentaire:
Et mon directeur Marketing me glisse à l'oreille:"superbe post, blog original, glissons le dans nos favoris!"...
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