mercredi 9 février 2011

Lupe Fiasco


Hier, j'avais Snoop Dogg au téléphone et, comme à l'habitude, il s'est plaint du manque d'espace laissé au rap sur Infrasons. On ne peut lui donner entièrement tort et, Snoop étant un ami, je lui ai promis d'y remédier.

Mes lecteurs étant (j'imagine) moins pointus en hip-hop qu'en rock garage, je peux me permettre de passer un «semi-classique» du rap ; vous serez un certain nombre à ne l'avoir jamais entendu. Nous écouterons donc Lupe Fiasco et sa reprise de «Daydream» (interprété initialement par les Belges de Wallace Collection). Si la version originale est, avouons-le, un brin gnangnan (comme un hippie qui aurait respiré trop de fleurs), l'ami Fiasco parvient à la dynamiter avec un trip-hop aérien (auquel participe la chanteuse soul Jill Scott) rythmé de phrasés rageurs.

Lupe Fiasco & Jill Scott - Daydreamin' (2006)
(extrait de Food & Liquor)

Et puisque l'on parle rap, je ne peux résister à la tentation de vous faire partager ce joli tag, pris en photo près de chez moi. Je ne suis pas assez érudit pour juger du message, mais l'œuvre est rigolote.





5 commentaires:

R. Claude a dit…

Moi je dirais plutôt:
Avant le rap, c'était mieux. ;)

Infrason a dit…

Autant certains genres musicaux me paraissent absolument indéfendables (le métal, le hard en général, la dance de fête foraine ou l'opéra chinois), autant le rap me paraît être une sacrée mine d'or à explorer.
Surtout dans la période 80s, quand le rap était encore un prolongement du funk (Sugarhill gang, Harlem world crew,...)

R. Claude a dit…

Mon commentaire est une boutade, mais pas uniquement. Pour Grand Master Flash, Sugarhill Gang ou Afrika Bambaata, pas de problème, je suis d'accord avec vous: à l'époque on les a reçus avec plaisir car ils étaient effectivement un prolongement fun et urbain possible au funk que la disco avait détrôné* et souvent abîmé. En revanche, j'ai décroché à la fin des 80's lorsque le "gangsta rap", un concept de producteurs, a déboulé pour séduire les jeunes blancs de la middle class américaine puis européenne à qui des types comme NWA (Niggers With Attitude) vendaient l'illusion de la révolte en affirmant un machisme outrancier virant à la misogynie pure et simple, une homophobie assez amusante quand on revoit certains clips où ces gros durs posent aux grandes coquettes, la vie en mode bling-bling, le deal de dopes dures comme solution pour s'en sortir - comme si la pauvreté excusait tout - etc. Mais en France et dans les pays francophones, les gens comprenaient si peu l'anglais ou ne firent pas l'effort de s'y mettre sérieusement qu'ils n'ont pas pigé les paroles de ces faiseurs XXL à petits cerveaux. Aujourd'hui, le rap lorgne vers l'électro et même le rock; c'est significatif d'un épuisement créatif.

* Avec les années, j'en viens à redécouvrir des morceaux disco que je trouve bien plus rigolos et créatifs que la plupart des rappers actuels.

mas raden a dit…

very good post. . i like your music info
thaks for sharing
greeting from mas raden

Unknown a dit…
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