Pascal D. ne sait plus combien il a de vinyles. La dernière fois qu'il avait entrepris de les compter, il y a deux ans, il en dénombrait 857. Mais compte tenu des dizaines de disques qu'il a achetés depuis, bien malin qui pourrait estimer sa collection aujourd'hui.
Sous les étuis en plastique qui, comme il se doit, protègent chacun des disques de Pascal D. se cachent un certain nombre de raretés. Par décence ou par goût du mystère, notre ami a pourtant toujours refusé d'avouer combien lui avait coûté sa première édition des enregistrements Sun d'Elvis en 1955 ; Pascal précise seulement que cet exemplaire est introuvable, même sur eBay.
Dans la mesure du possible, chaque disque figure en deux exemplaires dans sa collection : une version pour l'écoute et une version vierge que Pascal conserve sous cellophane, en se gardant bien de l'abîmer. Et s'il n'en possède qu'un seul exemplaire, il préfère ne pas l'écouter.
«Chez moi on n'écoute pas de cédés !» ai-je entendu plusieurs fois Pascal se fâcher devant des invités. Il faut dire que la platine Bang & Olufsen qui trône au milieu de son salon a fort bel allure. Elle constitue un écrin parfait pour toutes les pépites qui tapissent le mur de son appartement.
Tous les week-ends, Pascal nettoie ses disques en y vaporisant quelques gouttes d'eau distillée (l'eau du robinet laissant, selon lui, des dépôts calcaires épouvantables) et en les frottant délicatement avec une peau de chamois. Achetée toutes les deux semaines dans une petite boutique de la rue de Rome, celle-ci est destinée, initialement, au nettoyage des tubes de clarinette. Mais, pour Pascal D., il s'agit de la seule méthode décente pour entretenir les vinyles. Surtout, n'essayez jamais de lui parler de Sanotech, de Tergitol ou de tous ces produits chimiques : il en mourrait !
La collection de disques de Pascal D. fait rêver avec ses raretés Freakbeats de John's Children ou des Creation, avec son 45 tours pressé par les White Stripes à seulement 1000 exemplaires ou encore toutes ses raretés Soul ou spectoriennes.
Pourtant, il est un disque que Pascal D. n'a pas ; c'est Die Bobby Die des Subsonics. Et moi je l'ai ...
Subsonics - Don't answer the phone (2005)
Subsonics - Electricity (2005)
2 commentaires:
OUah. C'est... Le velvet, la première.
Oui, le velvet est revenu !
PS: Quand on est en Angleterre..., on peut faire un garages du monde ou c'est tricher ?
Pour l'Angleterre, on peut toujours sceller une chronique sur un rouleau parchemin et attendre le moment venu pour la divulguer.
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