dimanche 30 novembre 2008

La Minute Yéyé (7) : Gillian Hills / Catherine Ribeiro

Bonne nouvelle : la Minute Yéyé est de retour ! Et comme elle vous a fait languir ces derniers temps, elle sera double aujourd'hui avec, au programme, deux belles pousses, une blonde et brune. Point commun : elles ont toutes les deux mené de front une carrière d'actrice et de chanteuse.

Gillian Hills


Par quel truchement et par quel coup de Trafalgar retrouve-t-on Gillian Hills dans la Minute Yéyé, en entends-je déjà crier. En effet, voilà un nom qui évoque plus volontiers la perfide Albion que les collines bourguignonnes, les massifs armoricains ou les ouiches lorraines.
Pourtant, et j'insiste, ces accusations ne sont pas fondées : Gillian Hills est bel et bien française (avec quelques litres de sang briton tout de même) et, pour preuve, chante sans l'accent de Jane Birkin.

Maintenant que l'honneur de la demoiselle est rétabli, intéressons-nous à «Rien n'est changé», son dernier enregistrement. Pour ce disque, Gillian et ses producteurs décidèrent de la jouer façon Françoise Hardy, avec des arpèges mélancoliques et des paroles murmurées qui, on le devine, évoquaient de tragiques histoires de romances estivales et d'amours adolescentes brisées.

Gillian Hills - Rien n'est changé (1964)
(acheter Gillian Hills chez Gibert Joseph)


Catherine Ribeiro

À mes yeux, le «Rien n'y fait, rien n'y fera» de Catherine Ribeiro occupe une place particulière dans la galaxie yéyé ; en effet, il évoque de façon tout-à-fait frappante le célèbre film Misery (inspiré d'une nouvelle de Stephen King). Rappelez vous de cette histoire terrifiante d'un écrivain à succès qui, accidenté un soir de blizzard, est recueilli par l'une de ses admiratrices. Les jambes brisées et bloqué par les intempéries, il doit lutter contre les avances de cette folle furieuse qui, tour à tour, envisage de l'épouser et de le tuer.

Les paroles de Catherine Ribeiro corresponde parfaitement à la psyché de ce personnage, passionnée et psychopathe à la fois. L'impression est renforcée par la voix, disons un peu fausse, de Catherine. Quelque chose d'effrayant et de furieux se dégage en tout cas de cette chanson avec cet extraordinaire jeu de guitare feuze. Moi j'en frissonne ...

Catherine Ribeiro - Rien n'y fait, rien n'y fera (1966)
(site / acheter L'intégrale Femmes de Paris chez Soundflat)

3 commentaires:

LL a dit…

Very cool! Thanks!

Anonyme a dit…

Bon j'avoue Ribeiro, je peux pas! Mais ça doit être bien, j'ai vu du Ribeiro sur Finkielkraut je crois ou un blog du genre...
Enfin, j'attends quand même avec impatience l'article suivantn hein :p

Anonyme a dit…

wow, very cool wtF, nothing here